Rien de plus paisible que la Maison Borj, boulangerie d’une petite ville de province belge à la fin des années 1950. Un foyer sans histoire, deux adolescents charmants, un commerce florissant : les Borj ont tout pour être heureux. Avec générosité, ils acceptent de prendre Josée, une orpheline de guerre, en apprentissage. Une drôle de fille, cette Josée. Épileptique, pratiquement illettrée, mais pourvue d’un don d’autant plus émouvant qu’elle n’en a aucune conscience : elle chante divinement.
Comment imaginer qu’une jeune fille aussi innocente puisse devenir celle par qui le malheur et la ruine vont s’abattre, telle une tornade, sur cette famille en apparence si harmonieuse ?
Au début du mois, avant de repartir du Luxemboug pour Paris, je tenais à rapporter un souvenir qui me rappellerait mes cinq semaines là-bas. Et quoi de mieux que de choisir un livre. Lorsque j’ai lu la quatrième (comme à mon habitude) j’ai tout de suite été intriguée par l’histoire de Josée, une orpheline de guerre placée comme apprentie dans une boulangerie. Ce roman belge regorgeant de secrets de familles et de non-dits m’a tout de suite fait penser aux films de François Ozon. Un aspect lisse qui craquelle au fil des pages. Un roman aussi touchant que glaçant qui vous tiendra en haleine jusqu’au point final.